11.4.13

Un peu de poésie...

Si personne, jamais, 
Ne nous avait touché
Nous serions des infirmes. 

Si personne, jamais,
Ne nous avait parlé, 
Nous serions des muets. 

Si personne, jamais 
Ne nous avait souri
         - et regardé - 
Nous serions des aveugles. 

Si personne, jamais, 
Ne nous avait aimé, 
Nous serions 
       "personne". 

Paul Baudiquey


Comment lire ce poème de Paul Baudiquez (prêtre, né en 1926) sans faire un rapprochement avec les concepts abordés en psychomotricité. A travers ses mots, l'auteur énumère cette "petite chose" qui est à la base du bon développement d'un individu à savoir la communication, qu'elle soit verbale (langage) ou non verbale (émotions, affects). En effet, en plus d'être un organisme biologique, l'homme est dès le début en relation avec l'autre et avec son environnement. Ainsi, être regardé, porté, soutenu apporte une dimension affective indispensable pour évoluer. On ne vit pas sans l'autre, sans cet autre (parent, amis,...) qui  nous connait et nous reconnait. Cela rejoint ce que dit Winnicott : "Un bébé tout seul n'existe pas". 

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